en retard ( libre )

7h01...7h02...7h03...7h04... Biiiiiiiiip !
Un assourdissant vacarme venait de réveiller Esmée. Les cheveux en bataille, la bretelle de son haut de pyjama presque au niveau de son poignet, elle se mit en appui sur son coude et tenta d'ouvrir les yeux pour regarder l'heure. N'ayant pas beaucoup de repères dans sa [luxueuse] chambre d'hôtel en plein centre ville, elle dut se retourner une ou deux fois avant d'apercevoir quelques chiffres. Elle soupira en se laissant tomber sur son oreiller. Comment se faisait-il qu'un bruit pareil la réveillait alors qu'elle n'avait pas progammé son réveil à cette heure-ci ? Après avoir ronchonner quelques secondes, elle se releva comme elle put et s'enroula dans sa couette avant de mettre pieds à terre. Pas plus réveillée, elle fit quelques pas dans sa chambre et s'avança vers la fenêtre d'où elle fit glisser les rideaux. Elle se retrouva face à la rue et elle comprit tout de suite la raison de ce réveil précipité. Les camions poubelles ainsi que les taxis patrouillaient dans l'avenue principale, d'où ce bruit inssuportable et perpétuel. Elle leva les yeux au ciel avant que ces derniers ne se reposent sur la banque juste en face. Bâtiment sur lequel était inscrit la date. La date ??!!

MERDE !

Elle lâcha sa couette précipitemment. Elle avait complètement oublié qu'elle reprenait les cours le jour même. Elle se mit à courir dans le couloir avant de se déshabiller en chemin et de sauter dans la douche sans prendre la peine de fermer la porte. Elle commença à pester contre elle même. Elle ne supportait pas être en retard, rien de mieux pour se faire remarquer. Non, aucune contradiction.Elle aime se faire remarquer, mais pas de cette façon. Elle préfère que tout le monde la regarda quand elle vient de trouver l'idée la plus brillante qui soit ou encore lorsqu'elle tient la coupe des Cheerleaders. Ce pourquoi cette course folle entre sa chambre, la salle de bains et le mini salon. Elle s'habilla en moins de deux. Jean, tee-shirt, baskets Chic&Class mais en ce qui concerne la coiffure, c''était pas trop ça. Elle les coiffa rapidement, un coup de crayon noir, qu'elle était déjà dans la rue, sac sur l'épaule, commençant sa grande épopée vers l'université.

Elle préfèra éviter la case Taxi, méprisant mes chauffeurs à un point inimaginables. Et n'ayant pas le temps de marchander pour gratter un ou deux dollars, elle se dit qu'elle arriverait plus rapidement à pied.
Elle se trouvait sur la parking lorsque la sonnerie retentit. Elle se mit donc à courir dans l'allée et se retrouva en moins de deux dans le couloir des casiers. Une foule d'élèves se bousculaient et sans s'excuser, Esmée se précita dans cette masse en furie. Elle sortit son papier. 281, 281...

281, 281, 281 ... T'es où maudit casier ?!